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Je ne suis plus actif sur www.debats-science-societe.net.
J'ai repris les grands principes de fonctionnement de ce site sur www.sciences-et-democratie.net, que j'ai animé de 2006 à 2011. Nous y avons parlé nanotechnologies, OGM, démocratie participative et débat public, bioéthique et bien d'autres sujets encore.
Je suis consultant web participatif, prestataire de services en e-démocratie, civictech, fondateur et gérant de la société Particip&Co, agence numérique dédiée à la démocratie participative et au débat public.
Philippe BOURLITIO. 29 décembre 2003.
En 2001, Alain Claeys écrit, dans son rapport sur le projet de loi de révision des lois de bioéthique [1] :
La définition des règles de droit, dans ce domaine, ne peut être fondée sur des a priori, sans lien avec la réalité sociale. La norme doit être l'expression de ce que la société tolère mais aussi de ses aspirations. Or les demandes sociales ne sont pas toujours cohérentes. Des contradictions et des tensions apparaissent. Il appartient alors au politique d'évaluer ces forces divergentes et de tenter de trouver un équilibre, qui se traduira par l'adoption d'une norme, censée exprimer, à un moment donné et dans un lieu déterminé, la résultante de ces forces contraires.
Sans minimiser le rôle du politique, ne peut-on donner à la société les moyens de se confronter à ses propres incohérences pour qu'elle les dépasse ? Il existe, en France, une Commission Nationale du Débat Public. Son rôle est d'orchestrer les débats concernant les aménagements du territoire. Ne peut-on étendre cette mission aux débats de société comme la bioéthique justement ? Bien sûr, les contours de ces sujets sont moins nets que dans le cas de questions de voierie, mais il appartiendrait à cet organisme de les rendre plus lisibles. Je pense en particulier à une application à grande échelle du modèle de Conférence de Citoyens [2].
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de casanova, le 17 mai 2004, 13:05:28
la recherche doit etre libre car tant quelle demeure fondamentale car elle relève de l'inconnu
dés qu'elle entre dans le domaine de l'application faut il s'en reférer à la société pour savoir si elle l'accepte ?
cela suppose une information ojective l'organisation de débats où les problèmes éthiques éventuellement posés par la recherche en qustion doivent etre abordés
de Philippe Bourlitio , le 19 mai 2004, 21:36:28
casonova,
Je suis d'accord que la recherche fondamentale doit pouvoir se développer indépendamment des besoins à court terme de notre société. Parlons uniquement de ses applications. Je vois deux approches à intégrer à leur gestion.
D'une part, il me semble inacceptable, dans un système démocratique et à l'ère de la communication, de laisser des crises d'angoisse se développer dans des groupes entiers de la population (voir le témoignage de TITUS06 à propos des antennes relai http://www.debats-science-societe.net/breves/2004/02/01.html). Sachant que les sujets sont souvent d'un abord difficile, il faut envisager et expérimenter tout système qui les rendrait plus accessibles au citoyen ordinaire. L'une des clés à décrocher : obtenir sa confiance. Comme tu le dis : « cela suppose une information objective ». J'y ajouterais une approche pédagogique.
D'autres part, il y a les choix de société qu'imposent les applications possibles de la science, pour lesquels les citoyens doivent pouvoir donner leur assentiment quand elles posent des problèmes éthiques ou qu'elles comportent des risques. Les débats que tu suggères doivent s'inscrire dans cette démarche mais ils ne peuvent selon moi suffir. J'ai initié sur ce site un dossier « Science et démocratie » - que je devrais plutôt appeler une enquête - sur les procédures existantes de consultation des citoyens et leur efficacité (http://www.debats-science-societe.net/dossiers/science-et-democratie/sommaire.html). N'hésite pas à y faire part de ton opinion ou de ton expérience.
Merci de ton intervention.
de JL PACE, le 07 novembre 2005, 18:03:10
Il me semble que l'idée de démocratie directe
ne peut se faire que par le choix des élécteurs
d'abord pour un programme d'action politique
clairement annoncé et aussi pour les décisions à prendre après divers débats rendus publics avec des experts sur un domaine ou un autre, sur un sujet donné et demander par référandum aux élécteurs de se prononcer pour un choix ou un
autre.
Ne serait ce pas la meilleure façon d'approcher
la démocratie directe ?
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[1] CLAEYS, A. Rapport d'information déposé en application de l'article 145 du règlement par la mission d'information commune préparatoire au projet de loi de révision des « lois bioéthiques » de juillet 1994 (n° 3208, 27 juin 2001). Assemblée Nationale. Tome 1, p15. (html)
[2] BOURLITIO, P. Les Conférences de Citoyens. Débats Science Société. (html)
La Commission Nationale du Débat Public : www.debatpublic.fr
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